Dans cet article, nous vous présentons les peintures rupestres du site de Aïn Khanfous, dans la région de Oueslatia.
L’occupation humaine est relativement jeune en Tunisie : les traces d’occupation remontent à 50 000 ans environ, c’est-à-dire au Paléolithique. La plupart des témoignages de l’occupation humaines sont des escargotières, des foyers de feu, des ateliers de découpe de silex et quelques peintures rupestres sommaires.
Ces vestiges sont principalement situés dans le centre du pays, dans un triangle Kairouan-Kasserine-Gafsa. Le site présenté ici se situe dans le djebel Ouslèt, dans le secteur d’Aïn Jelloula.
Accès aux peintures rupestres du porche de Aïn Khanfous
L’accès à cette zone nécessite 3 bonnes heures de marche (et autant pour le retour). L’itinéraire de la randonnée est décrit en détails dans un autre article (lien).
Les peintures se trouvent sous un porche naturel, au pied d’une falaise de 20 mètres, perché au dessus d’une pente bien raide. Le site représente donc un bivouac idéal à l’abri d’attaques nocturnes, il offre également une vision large sur les montagnes et vallées environnantes.
Description du site
Au niveau du porche, on peut observer toute une série de peintures ocres sur la roche beige. Ainsi, l’ensemble des peintures s’étalent sur environ 40 mètres de parois !
Ces peintures sont très intéressantes : on découvre girafes, buffles, rhinocéros, ou encore antilopes. Ces animaux vivaient donc dans la région il y a quelques milliers d’années, et ont maintenant disparu (ou migré). Ainsi, on peut penser qu’un refroidissement climatique a eu lieu depuis la peinture de ces parois?
D’autres gravures sont visibles, bien plus récentes.
On remarque aussi des trous alignés, sans doute utilisés comme jeu par les bergers. Ainsi, ce site est resté stratégique de nos jours pour les bergers ! En effet, les atouts ne manquent pas : de l’ombre, une source à proximité, un point de vue panoramique.
Autres curiosités du secteur
Au cours de cette rando, nous pouvons également observer d’autres constructions humaines, plus récentes, comme des fortins, des murs de pierres sèches… J’en parle dans l’article consacré à la randonnée dans cette vallée.
D’autres peintures rupestres
De nombreuses autres peintures sont connues dans la région, néanmoins plus discrètes et plus isolées. Pour aller plus loin, je vous conseille la lecture de cet article (lien) de Jaafar Ben Nasr, archéologue à l’Institut National du Patrimoine à Kairouan.
A bientôt !